Enlèvement de Déjanire bronze, patine brun-rouge... - Lot 56 - Marie-Saint Germain

Lot 56
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Enlèvement de Déjanire bronze, patine brun-rouge... - Lot 56 - Marie-Saint Germain
Enlèvement de Déjanire bronze, patine brun-rouge ; sur un socle postérieur en bois noirci Allemagne du Sud ou Autriche, première moitié du XVIIe siècle, d’après Giambologna (1529-1608) et Pietro Tacca (1577-1640) Haut. (bronze) : 44 cm (accidents de fonte, la queue de Nessus et les doigts de la main gauche de Déjanire manquants, petits enfoncements, manques à la patine) Cette composition dérive de la troisième version, attribuée à Pietro Tacca, du modèle de l’enlèvement de Déjanire par Giambologna. Le musée du Louvre en conserve un exemplaire portant le numéro 305 de l’inventaire des Bronzes de la Couronne (inv. OA 9480). Comme dans la version du Louvre, Nessus, le buste tourné vers la gauche, porte Déjanire sur son côté droit et tient fermement le torse de sa captive renversé vers la gauche. La jambe droite de Déjanire est repliée, le pied repoussant le sommet de la croupe du centaure ; sa main droite est appuyée sur le flanc gauche de Nessus et son bras gauche est levé dans un geste d’imploration. La composition de notre bronze diffère cependant de la troisième version attribuée à Tacca, notamment dans l’orientation de la tête de Déjanire et dans le positionnement des mains de Nessus tenant fermement le buste de sa victime. La fonte à la fois puissante et détaillée, plus dense que les exemplaires florentins, est à rapprocher des productions du nord de l’Europe dans la première moitié du XVIIe siècle, notamment en Allemagne du Sud et en Autriche, entre Munich et Innsbruck, dans l’entourage de Hubert Gerhard (vers 1545/50-1620) et de Caspar Gras (1585-1674). La musculature exacerbée de Nessus, ses mains imposantes aux larges articulations, son visage expressif, les boucles volumineuses de sa chevelure et de sa barbe peuvent être rapprochés des figures de dieux fleuves de la fontaine Wittelsbach par Gerhard (vers 1584-1588 ; Residenz, Munich), dont un modèle en cire est au musée du Louvre (inv. RF 4747), et de ses petits bronzes tels que le Dieu fleuve des collections princières du Liechtenstein (vers 1580 ; VaduzVienne, inv. SK 1530). L’arrière-main développée de Nessus et les détails méticuleusement rendus des veines effleurant sous sa peau et de sa ferrure peuvent aussi être rapprochés des sujets équestres de Caspar Gras tels son portrait de l’Archiduc Ferdinand Charles d’Autriche (vers 1648 ; Victoria & Albert Museum, Londres, inv. A.16-1960). Références bibliographiques: Ch. Avery, A. Radcliffe (dir.), Giambologna 1529-1608. Sculptor to the Medici, cat. exp. Edinburgh, Londres, Vienne, 1978, p. 116, n° 67 (« Type C »); J. Warren, Beauty & Power. Renaissance and Baroque Bronzes from the Peter Marino Collection, cat. exp. Wallace Collection, Londres, 2010, pp. 74-79; J. L. Burk, D. Diemer, Ch. Quaeitzsch, S. Wölfle, D. Zikos, Bella Figura. Europäische Bronzekunst in Süddeutscheland um 1600, cat. exp. Bayerisches Nationalmuseum, Munich, 2015, pp. 333-351
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