Abel Etienne GIROUX (vers 1766- vers 1820) Aiguière... - Lot 106 - Marie-Saint Germain

Lot 106
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Estimation :
6000 - 8000 EUR
Abel Etienne GIROUX (vers 1766- vers 1820) Aiguière... - Lot 106 - Marie-Saint Germain
Abel Etienne GIROUX (vers 1766- vers 1820) Aiguière et son bassin en argent. L’aiguière se présente sur un piédouche à la base agrémentée de palmettes et rang perlé. Le corps élancé, débute par un décor de godrons. Il est gravé de feuilles d’eau surmontées d’une frise de cygnes et de feux Néoclassiques rappelant les athéniennes antiques. Le cou présente également un rang de palmettes fondu et un bandeau de rameau. Le bec évasé se termine par un tortil de ruban, héritage du goût de l’Ancien Régime. L’anse laisse un cygne travaillé en fondu et au ciseau se détacher avec liberté. Il se dote de deux ailes, typiques de la fin du règne de Louis XVI et du style Directoire. Elle se finit avec élégance en un enroulement mêlant différents vocabulaires stylistiques du retour d’Egypte. Cette aiguière est un exemple parfait de la transition entre le néoclassicisme de l’Ancien Régime et de celui de l’Empire. Le bassin se présente comme une nef, à l’exemple des bassins de l’Antiquité. La gravure reprend les motifs de l’aiguière avant de se finir aux pointes par deux masques de Minerve en argent fondu d’une pièce. Travail réalisé vers 1800. Poinconnée sous le bassin, sous l’aiguière, sur le flanc, et sur l’anse. Poinçons 1er coq (1798-1815), communauté des orfèvres parisiens ditJeannette , garantie parisienne, poinçon de l’orfèvre AEG avec panache. Aiguière : 38 cm – Poids brut : 931 gr Bassin : 43 x 25 x 16,5 cm – Poids brut : 813 gr Porte le chiffre AM, probablement pour André Masséna, durant l’interdiction du port des armoiries. Malgré l’importance de cet orfèvre, nous ne connaissons que très peu d’informations sur lui. C’est grâce aux recherches de la seconde moitié du XXème siècle, en particulier sur les pièces de la collection David-Weill et celle de Puiforcat, que cet orfèvre peut sortir de l’oubli. Abel Etienne Giroux serait né à Paris vers 1766 et mort au début de la Restauration. Nous savons que son poinçon est insculpé en 1798. Il va s’associer avec l’orfèvre Leguay qui réalise du métal doublé d’argent. Leur association est citée en 1805 et renouvelée en 1814. A partir de 1800, Abel Etienne Giroux travaille au Singe Violet, sous-traitant de Martin-Guillaume Biennais qui devient fournisseur officiel de Napoléon Bonaparte en 1802. Celui-ci emploie des orfèvres, des ébénistes, des tabletiers et des ornemanistes. Giroux est d’ailleurs cité comme l’un des principaux orfèvres que Biennais emploie pour fournir les demeures de l’Empereur. C’est le cas de l’aiguière conservée dans la Chapelle de Vermeil de Fontainebleau, réalisée en 1805, dont le modèle dérive de notre aiguière. Son travail d’une rare finesse reprend les formes du bassin et de l’aiguière sans égaler la complexité des figures de notre pièce. En 1806, fort de son succès, Giroux s’installe au 51 quai du Nord dans une échoppe qu’il nomme : « la belle argenterie de table et autres » avant de déménager au 79 quai de l’horloge avec une échoppe du même nom en 1811. Giroux travaille pour la cour de Russie par l’intermédiaire des commandes de Biennais. Certaines de ses pièces sont aujourd’hui conservées à l’Ermitage. Abel Etienne Giroux puise son répertoire dans l’orfèvrerie ancienne. Notamment dans les travaux de l’orfèvre Nicolas Delaunay, fournisseur officiel des évêchés de France sous Louis XIV comme il est possible de le voir sur une aiguière conservée à la cathédrale de Poitiers, effectuée en 1697, dont l’anse est très proche des aiguières qu’il fait dans la seconde partie de l’Empire. L’orfèvre travaille probablement sous la Restauration bien qu’aucune mention de lui ne figure après 1818. Il pourrait avoir eu plusieurs élèves tel que Marc Augustin Lebrun, insculpé en 1810, dont le travail s’inspire grandement et reprend de nombreux modèles. Un ensemble de pièces de grande qualité de cet orfèvre ont figuré à la vente de la collection Bernard de Leye, chez Lempertz le 15/7/21 en particulier le lot 202, une aiguière et son bassin en vermeil au modèle proche, cependant moins abouti. Provenance : Il semble que notre aiguière ait été réalisée pour André Masséna (1758-1817) lorsque celui-ci était installé au château de Rueil à Rueil-Malmaison. André Masséna, duc de Rivoli et prince d’Essling, fut l’un des plus grands soldats de la seconde moitié du XVIIIème siècle et de l’Empire. Originaire de Nice où il passe son enfance, il s’engage très tôt dans une carrière militaire. . Lors de la Révolution française, alors âgé de 31 ans, il révèle de grandes capacités de commandement et devient l’un des plus éminents généraux de la République française alors naissante. En 1799, il remporte la deuxième bataille de Zurich mettant alors définitivement en déroute les troupes russes du général Korsakov et remportant un butin énorme à la nation française. Suite au coup d’état du 18 brumaire qui mit Napoléon au u pouvoir, Masséna prend la tête des dernières troupes françaises présentes en Italie. Il de
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